Italpassion
07/09/2025
On a parfois l’impression que certaines supercars se volatilisent, puis réapparaissent comme des mirages. Cette Countach LP400 S “Blue Tahiti”, châssis 1016, en est l’illustration parfaite : partie des États-Unis à la fin des années 1970, elle a disparu des radars pendant des décennies… avant de resurgir au Japon, figée dans le temps, quasiment comme à sa sortie de Sant’Agata Bolognese.
Le rêve en poster…
John Temerian, patron de Curated à Miami et fin connaisseur des Countach et Diablo, a grandi avec ces
Lamborghini en poster au mur. Des centaines sont passées entre ses mains, sans que la magie ne s’émousse. Pour lui, la Countach n’est pas seulement une supercar : c’est un objet d’art, le symbole même du “tout est possible”.
La lignée Countach (1974–1990) est foisonnante et parfois mal comprise. Longtemps, la pure LP400 “Periscopio” a trôné au sommet de la hiérarchie, s’échangeant dès le milieu des années 2010 entre 1,2 et 2 milions de $ selon l’état, la couleur et le kilométrage. Mais une autre branche a acquis, avec le temps, une aura à part : la LP400 S, née en 1978.
De Walter Wolf à la LP400 S.
La LP400 S doit beaucoup aux commandes spéciales de l’homme d’affaires Walter Wolf, alors proche de l’ingénieur Gianpaolo Dallara. Leurs prototypes introduisent les élargisseurs d’ailes, les roues Campagnolo “Bravo” extra-larges et des pneus Pirelli P7 développés sur mesure. Cette allure trapue et cette monte pneumatique hors norme feront basculer la Countach dans la culture pop des années 80.